Comment se porte le marché de l’immobilier ancien en France ?

Dans leur bilan du marché immobilier pour le premier trimestre 2021, les Notaires de France mettent en lumière plusieurs enseignements relatifs à l’achat dans l’ancien. On apprend ainsi que les logements prennent de la valeur, mais que cette tendance demeure raisonnée. En Île-de-France, l’heure est au ralenti, contrairement à la province où le marché immobilier ne connaît pas la crise. Les détails.

Logements anciens : les prix retrouvent des couleurs

Selon les données chiffrées des Notaires de France, les prix des logements anciens en France métropolitaine ont progressé de +1,4 % au 1e trimestre 2021, mais à un rythme moins soutenu qu’avant la crise sanitaire (+2,4 % au quatrième trimestre 2020). 

Sur un an, l’augmentation des prix s’élève à +5,9 %, soit moins que ce qui a été observé pendant les douze mois précédents (+6,4 %). Cette décélération s’explique par le ralentissement enregistré sur le marché des appartements, avec +5 % sur 1 an, contre +6,3 % au 4e trimestre 2020. Force est de constater que dans le segment des maisons, les prix connaissent une augmentation plus importante (+6,5 % sur un an). Cela n’était pas arrivé depuis 2016 ! « Le volume de ventes de logements anciens en cumul sur les 12 derniers mois, avec 1,13 million de transactions fin mai 2021, atteint un niveau record depuis 2000. La tendance du trimestre précédent se confirme. Si le nombre de transactions augmente, c’est au profit d’une nouvelle typologie de biens », expliquent les Notaires de France.

En Île-de-France, l’évolution est moins marquée qu’en province

L’atterrissage des prix des logements anciens se confirme en Île-de-France, en comparaison avec les trimestres précédents, avec une valeur en progression d’à peine +0,6 %, contre 1,6 % à fin 2020. Sur un an, le constat est le même, avec une hausse des prix de +4,7 %, contre +6,3 % au quatrième trimestre 2020.

À Paris intra-muros, on assiste à un effet plateau dû à une importante chute des volumes (-14 % sur 1 an au 1e trimestre 2021, selon les Notaires de France, qui expliquent, cependant, qu’il est encore tôt pour déduire une tendance prémonitoire d’une redistribution durable du marché immobilier.

En province, le ralentissement des valeurs est moins marqué qu’en région parisienne. Les logements anciens augmentent de +1,7 %, contre +2,7 % au quatrième trimestre 2020. L’évolution des prix sur un an est quasi similaire au trimestre précédent (respectivement +6,4 %, contre 6,5 %).

Les ventes immobilières battent un nouveau record

A fin août 2021, 1.208.000 transactions ont été enregistrées dans l'ancien, au cours des douze derniers mois, indiquent les notaires dans leur dernière note de conjoncture publiée le 28 octobre 2021. Cette progression de 23 % par rapport aux douze mois précédents et un nouveau record historique. L’augmentation des transactions intervient au profit des biens situés en dehors des grandes villes. Il faut dire également que le marché immobilier rural tire son épingle du jeu, aidé en cela par des taux de crédit immobilier toujours bas !

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