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Le marché des maisons neuves a retrouvé un certain dynamisme en 2021, grâce au regain d’intérêt manifesté pour les maisons individuelles. Mais, cette embellie ne devrait pas empêcher une hausse des prix dans les mois à venir. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs comme la raréfaction foncière et la hausse des taux d’intérêts. Autant dire que toutes les conditions sont propices à la survenue d’une pénurie, voire d'une crise du logement neuf à prix abordable. Les détails.
Les ventes des maisons individuelles repartent à la hausse
Grégory Monod, le président du Pôle Habitat de la fédération française du bâtiment (FFB), n’a pas caché son inquiétude lors d’une conférence de presse organisée fin février. En effet, il considère que l’année 2022 promet de mettre les professionnels de l’immobilier à rude épreuve, notamment la filière de la construction neuve. Et pour cause, l’activité des constructeurs a accusé une baisse drastique après 2018, due à l’impact du Covid-19.
Néanmoins, les ventes ont retrouvé des couleurs, particulièrement celles des maisons individuelles hors lotissements, qui ont enregistré le meilleur exercice en dix ans. Cette embellie profite d’un premier semestre exceptionnel (+38,6 % de ventes au 1er trimestre et +63,2 % au 2ᵉ), résultat de la sortie de crise. D’ailleurs, les ventes de maisons ont à nouveau rebondi de 14 % sur trois mois, vers fin janvier 2022.
L’augmentation des prix semble inévitable
Les observateurs s’attendent à des perspectives en demi-teinte pour 2022, en raison, notamment, de l’adaptation des critères d’octroi de crédits immobiliers par les établissements bancaires, en réponse aux exigences des autorités de contrôle. Selon pôle Habitat, la production de crédit s'est, en effet, repliée de 20 % en deux ans, tout en s’accompagnant d’une augmentation des prix.
Ce constat est encore plus marqué en secteur groupé, où le prix des maisons neuves de quatre pièces et plus a augmenté de presque 13 % sur un an, contre 26 % sur cinq ans ! Même constat du côté des logements collectifs, où l’augmentation des prix s’élevait à 2,5 % par rapport à 2020.
L’entrée en vigueur de la Réglementation environnementale 2020 (RE2020) et le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine, qui induit une crise énergétique, risquent de miner le pouvoir d’achat immobilier des ménages en 2022 et 2023. D’autant plus que les prix des logements sont prévus à la hausse, à cause de la crise des matériaux à laquelle font face les constructeurs du secteur immobilier.
Une prévision confirmée par l’index BT01 de l'Insee, qui ressort en augmentation de 5,2 % à fin novembre 2022, sur 11 mois. Une tendance qui devrait se maintenir dans les prochains mois. Face à des marchés boursiers instables, les investisseurs portent, de plus en plus, leur dévolu sur le marché immobilier. En effet, la pierre continue d’être une valeur refuge et les belles occasions ne manquent pas, malgré la conjoncture actuelle.
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