Rattachement du Logement au ministère de la Transition écologique : à quoi s’attendre dans le secteur immobilier ?

Placé auparavant sous le portefeuille de la Cohésion des territoires, le ministère du Logement vient de passer sous l’égide de celui de la Transition écologique. Cette décision a bien évidemment suscité de nombreuses réactions, notamment au sein du secteur immobilier, dont les acteurs se posent aujourd’hui des questions quant à son impact sur leur activité. Décryptage !

Des réactions plutôt favorables au sein du secteur de l’immobilier

Avec la nomination d'Emmanuelle Wargon à la tête du ministère du Logement, et le rattachement de ce dernier au ministère de la Transition écologique, l’État souhaite montrer sa ferme volonté d’accompagner la transition écologique du secteur immobilier.

Réagissant, à cette nomination et à l'intégration du Logement au ministère de la Transition écologique et solidaire, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), a rappelé qu'elle considérait depuis longtemps que « pour être efficiente, la politique du logement doit s'appuyer sur une vision intégrant l'écologie, les énergies, les transports et l'immobilier ».

Pour sa part, Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM), a indiqué que « le chantier de la rénovation énergétique des logements est immense, mais il représente une incroyable opportunité pour la relance et doit être une priorité ».

La Confédération Nationale du Logement (CNL) considère, en revanche, qu’il faut plutôt avoir un ministère « entièrement dédié à ce sujet quotidien essentiel ».

Le ministère du Logement prévoit plusieurs mesures

Emmanuelle Wargon a déclaré que « Le logement et le bâtiment sont la deuxième cause d'émission de gaz à effet de serre en France, alors que 85 % du parc qui sera là en 2050 est déjà construit. C'est un impératif écologique et social pour tous les Français de mettre en œuvre cette politique ». Les principaux axes de la stratégie adoptée par le gouvernement consistent en la mise en place de nouvelles réglementations écologiques à l'horizon 2021, ainsi que la rénovation énergétique à grande échelle de l'immobilier existant. Il sera également question d’encourager la rénovation et le développement thermique dans l'ensemble du secteur immobilier.

Par ailleurs, pour motiver les ménages (qui appartiennent majoritairement à la classe moyenne) à s’aligner sur les normes et standards des maisons écologiques, d'autres mesures d'incitation s’avèrent nécessaires, notamment en matière de fiscalité. En effet, le nouveau ministre du Logement a demandé à Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Durable et à Franck Hovorka, directeur technique et de l'innovation du FPA, de soumettre des propositions dans ce sens. Celles-ci seront probablement incluses dans le plan de relance de l'économie.

Interrogé à ce sujet, Philippe Pelletier a déclaré que : « L’objectif est d’une part, d’inciter plus de propriétaires, investisseurs, promoteurs et constructeurs à se tourner vers la rénovation. Ils sont souvent réticents parce que les règles d’urbanisme sont trop compliquées et la fiscalité pas assez incitative. D’autre part, la rénovation des logements doit se penser au niveau des quartiers et non pas bâtiment par bâtiment ».

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